29 mai 2013

Un peu de cuisine...


On a beau prendre sur soi, lubies et autres petites manies ont la vie dure. Il y a quelques jours, j'ai souffert d'une attaque de photoshopite aiguë, résurgence d'un mal chronique et ancien que je croyais maîtriser. Mon (tout) petit public a une nouvelle fois apprécié l'exercice, m'encourageant à son insu dans cet affreux travers. Pour lui (et pour d'autres qui seraient également rongés par le mal), je livre la recette de cette petite tambouille.

Au commencement.

Tout est parti de travers dès la prise de vue. Une mauvaise analyse de la situation aux effets désastreux : un joli contre-jour et l'horizon qui se met à tanguer. Comme quoi, rien ne remplace la main de l'homme tenant son boîtier, et la prise de vue au retardateur a ses limites. Appareil posé sur deux pierres calées avec des branches de thym...

Etape 1

Mesures d'urgence. Manettes à fond pour un réglage des niveaux. Et comme le ciel est plutôt sympa et la densité du premier plan assez satisfaisante, se payer le luxe d'une correction sélective (masque de fusion, merci !).

Etape 2

Redresser la barque et poser le cadre. Avant que tout le monde ne glisse à droite, une petite rotation de l'ensemble pour remédier au défaut de cadrage initial qui, décidément, ne pourra jamais passer pour le résultat d'une intention délibérée. Petite fantaisie du moment, l'ajout des bandes noires cinématographiques (la photo a été prise en plein Festival de Cannes. Des fois, ça tient à peu de choses...).

Etape 3

Persister et signer. L'ambiance cinéma me convient. Du coup, je laisse libre cours à mes penchants naturels et j'enfonce le clou. Une petite désaturation, rien de tel pour se croire Directeur de la Photographie...

Etape 4

En avant les effets spéciaux, j'ai abandonné l'idée de faire simple. Petits graphismes tortueux en pagaille viennent naturellement prendre place dans les espaces vacants. La nature a horreur du vide, paraît-il, je prends prétexte de ce dicton discutable pour en coller partout.

Etape 5

La touche finale. La photo n'est pas forcément parlante, je vais raconter l'histoire pour elle, façon affiche de film (au moins, je reste dans le thème). Et voilà le travail, une belle gourmandise avec des vrais morceaux de Photoshop dedans : ça faisait longtemps que je résistais, là j'ai bien craqué...